Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour que la ligue arabe se manifeste, de temps en temps, et sorte de son inertie légendaire ? A quoi sert un tel Conseil ? Quel est son intérêt, et quel est la raison fondamentale de sa création ? Comment justifier son existence, dans un monde qui bouge, qui change, qui se transforme, qui se métamorphose perpétuellement ?
La conjoncture géopolitique actuelle de ce qu’on appelle, à tout prix, le monde arabe, est très propice pour dénoncer l’absence chronique, la paresse, la sournoiserie, la lethargie, de ce navire complètement déboussolé, de ces responsables affreusement déconnectés !
La conjoncture géopolitique actuelle de ce qu’on appelle, à tout prix, le monde arabe, est très propice pour dénoncer l’absence chronique, la paresse, la sournoiserie, la lethargie, de ce navire complètement déboussolé, de ces responsables affreusement déconnectés !
Ni l’épineuse question palestinienne, ni les différents conflits que connaît la région, ni la précarité des relations panarabes, ni les ingérences des puissances étrangères, ni le sous développement, ni les maladies, ni l’analphabétisme, ni l’ilettrisme, ni bien d’autres fléaux, ne sont parvenus, un tant soit peu, à réveiller la dormeuse sous les effets de drogues puissantes, qu’elle prend assidument pour trouver de l’indifférence, de l’insouciance, de l’ineptie.
Il est vrai que l’état clinique, dans lequel se trouve la ligue arabe, n’est que le reflet de l’état inquiétant des états arabes. Néanmoins, et en dépit du bien fondé de cette argumentation, cette ligue des états arabes n’a nullement le droit de se morfondre aussi lamentablement, alors que tout bouge régulièrement autour d’elle.
Oui, la conjoncture sociopolitique de la région, s’annonce amplement propice pour opérer des changements radicaux, dans tous les rouages de cette institution encombrante, sans la moindre exception.
Les révolutions populaires en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen, sont de nature à donner une certaine impulsion au changement des mentalités et des visions sclérosées, sous l’effet de grosses déceptions de l’ensemble des peuples arabes.
Dans tous les cas, le paysage géopolitique de la région ne sera plus le même, surtout après la chute des régimes dictatoriaux de Ben Ali et de H.Moubarak, sachant que sur la liste d’attente d’autres dictateurs arabes connaîtront inéluctablement le même sort, sinon pire.
Par conséquent, l’organisation de la ligue arabe telle qu’elle fonctionne actuellement, sera contrainte de prendre soit la route du changement, soit celle de la disparition, démocratisation oblige./.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
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