C’est un truisme, de prendre la parole pour exprimer ce que l’on ressent, ce que l’on éprouve. Cette évidence, je dirais aussi cette règle, ce moyen naturel qu’est la prise de parole, permet à chaque individu, dans une société donnée, d’échanger des points de vue, des opinions personnelles sur un sujet qui l’intéresse ou qui le préoccupe.
Les sociétés ne sont pas simplement un ensemble d’individus, en termes de nombres, démographiquement parlant. Elles sont composées, par des groupes, des familles, des citoyens appartenant à un même macro-ensemble d’individus liés entre eux, soit par des liens biologiques, ou des liens naturels d’intérêts communs et de préoccupations rapprochées.
Ces macro-ensembles ne sont en tant que tels, que lorsqu’ils partagent des valeurs universelles de reconnaissance mutuelle, de droit à l’altérité, de droit d’appartenance à une même macrostructure de populations suffisamment imbues de souci de cohésion, et de cohérence, réglées et constamment régulées en fonction du principe naturel d’évolution , de développement, ou de décadence.
La société qui caractérise des tissus sociaux ayant comme symbole de matérialité, des métiers, des professions , des lois et des traditions qui régissent les comportements , les attitudes vis-à-vis de la principale constituante. qui est l’altérité. Les sociétés n’existeraient pas, sans la notion de contrats sociaux adaptables à chacune d’elles.
Mais le peuple n’est pas, lui non plus, un simple assemblage de sociétés de douars, de villages, de quartiers, de villes, de régions. Il respecte des lois, des valeurs abstraites telles que l’unité, la démocraties, les libertés, l’égalité des chances, entre autres .
Si les individus s’expriment différemment, si les sociétés s’expriment différemment, alors il n’y a pas de raison pour que les peuples ne s’expriment pas différemment les uns par rapport aux autres. Là aussi intervient la condition de l’altérité, synonyme de signes caractéristiques propres à un peuple donné.
Dans notre cas, les gouvernants ne parviennent pas encore à comprendre, ni à admettre une évidence, un truisme, que le peuple, lui aussi, s’exprime mais collectivement, pour faire part de ses humeurs, de ses problèmes, de ses besoins, directement, sans obligatoirement passer par des voies intermédiaires, faisant écran entre lui et les gouvernants.
C’est, je crois, à ce niveau surtout que l’état doit travailler, sans relâche, pour faciliter, favoriser, et garantir le droit à l’expression collective directe. Il n’y aurait, aucune fausse note, aucune contradiction, entre les différentes modalités d’expression : les unes complètent les autres, ou les appuient, ou parfois dénoncent leurs carences expressives.
Souvent, les gouvernants ont tout intérêt à capter directement et 5/5 les messages du peuple, clairs comme du cristal, sans toujours passer exclusivement par des canaux de politiques partisanes et politiciennes. /.
DE VIVE VOIX:Mohammed ESSAHLAOUI
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