06 مارس 2011

LIBYE : INTERVENTIONS ETRANGERES SOUHAITEES OU REJETEES… ?!

 La diplomatie française, au lendemain de l’évincement prévisible de MAM, et de l’arrivée attendue d’AJ, envoie depuis Le Caire, des signaux forts d’une reprise en mains des affaires étrangères. telle que voulue par Sarkozy, dans l’espoir de « redorer son blason » quelque peu entamé,  suite au déclenchement des révolutions populaires en Tunisie puis en Egypte.


Mais si les relations de La France avec des capitales arabes ont connu un certain froid, en raison de sa position  dans le conflit qui oppose ces pays à Israël, l’attitude de l’hexagone pendant les grandes manifestations pacifiques qui ont abouti à la chute de B. Ali, et  de H.Moubarak, témoignait d’une  hésitation flagrante de La France, à soutenir les soulèvements populaires des peuples opprimés par des dictatures féroces.

Dans le cas de la Libye, la diplomatie française semble opter pour un repositionnement caractérisé, en accord avec des états arabes, par soit disant, la non ingérence dans les affaires intérieures qui concernent le colonel Kadhafi  et le peuple libyen.

Le dictateur fougueux qui prétend, en persistant et en signant, que son armée ne s’attaque nullement au peuple, mais plutôt aux terroristes d’AQIM, a menacé de terribles représailles, tout état qui interviendrait directement ou indirectement, au profit des «  terroristes », ennemis farouches de son régime totalitaire.

La France désormais répond positivement aux appels des états arabes, pour la non ingérence dans ce qu’ils appellent «  une affaire intérieure d’un état souverain : la Libye, ou tout autre état arabe. »

Se référant, diaboliquement, à sa doctrine propagandiste mensongère, Kadhafi ne cesse  d’avertir  les états occidentaux  que les opposants à son régime, le combattent non pas pour consolider la démocratie populaire qu’il aurait lui-même initiée en créant sa propre jamahiriya  libyenne, mais surtout en cas de victoire,  la mise en place d’un état islamique au Maghreb.

C’est ainsi que divague le grand dictateur, le colonel Kadhafi ; c’est ainsi que certains états semblent le croire, et c’est la raison essentielle pour laquelle La France a décidé de garder le cap d’une prétendue «  neutralité agissante . »

Clairement, cela reviendrait à dire que Sarkozy préfère observer, attendre, puis apprécier le développement de la situation sécuritaire en Libye, avant de prendre position.

Alors que le dictateur libyen ordonne et commande des massacres sauvages et inhumains, de populations innocentes, sous armées, sous alimentées, écrasées sous le poids de 42 ans de dictature effrénée, la France souveraine, encore une fois, risque de commettre une erreur stratégique d’appréciation, en préférant se rallier à la thèse défendue par certains exportateurs de dictatures arabes, au lieu  de soutenir franchement, et sans ambages, la thèse défendue par des peuples en quête de libération, de démocratisation, de progrès, et d’émancipation./.

DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI

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