29 مارس 2011

LIBYE : LES RAISONS PROFONDES DES INTERVENTIONS DE L’OCCIDENT.

En 1969, la monarchie libyenne des Senoussi est renversée à la suite d’un coup d’état militaire fomenté puis perpétré par une junte acquise, selon toute vraisemblance, au nassérisme-du moins d’après le jeune colonel à l’époque, Kadhafi et ses lieutenants-

Sans le moindre projet de développement du pays, les putschistes s’attellent à défendre et à exporter, avec grande fougue, les thèses d’un socialisme prôné par Jamal ABD ENNASSER, surtout sur son versant panarabe : le rêve d’une nation arabe s’étendant du Golfe à l’Océan.
Malgré ses discours belliqueux et incendiaires, les puissances occidentales tentent à plusieurs reprises d’amorcer un rapprochement avec «  l’illuminé libérateur et unificateur de la grande nation arabe » pour l’amadouer et le « dresser » d’une part, et profiter des fabuleuses richesses naturelles du sous-sol libyen d’autre part.
Le même scénario est en train de se jouer actuellement, avec les mêmes acteurs, en l’occurrence les grandes puissances. Parmi les approches adoptées, sans le moindre doute, figurent en premier la contribution à la destruction du régime dictatorial libyen, l’appui inconditionnel apporté ouvertement au mouvement révolutionnaire du 17 Février 2011.
Ce sont là une chance et une aubaine inouïes pour l’Occident, qui se voit solliciter avec ardeur et insistance spectaculaires.

Contrairement à certaines analyses dont les auteurs se lamentaient des dites tergiversations/hésitations des puissances occidentales à soutenir l’insurrection, au moyen de frappes aériennes ciblées, les U.S.A., la France et la Grande Bretagne ont  marqué des points précieux de rapprochement indiscutable avec les peuples et les états arabes, en fonction d’une stratégie minutieusement planifiée :

1/Faire semblant d’éviter toute intervention interprétable comme une forme ingérence dans les affaires intérieures des états arabes.

2/Faire semblant de préconiser l’implication des pays arabes pour se garantir une certaine légalité, afin d’éviter toute répétition du scénario irakien, ou afghan.

3/Prendre tout son temps pour observer et analyser ce qui se passe sur le terrain et attendre de se faire prier par les principaux concernés.

Une telle attitude, permettra en plus aux stratèges occidentaux, de s’informer, de vérifier, d’identifier, preuves à l’appui, les tendances politico-idéologiques des chefs  de l’insurrection de peur qu’ils soient de simples terroristes, à la solde du terrorisme international. L’expérience des groupes armés algériens, toujours mobiles aux frontières, n’est pas négligée.

4/Grâce à ses propres maladresses et erreurs, Kadhafi, le dictateur sanguinaire, tombera lui-même  dans un des multiples et innombrables pièges dressés par plus  d’un « tueur à gages »
5/L’issue des événements ne se fera pas attendre : Kadhafi  et sa dictature tomberont irrémédiablement, et dans tous les cas de figures. L’après fou gueux est désormais assurée.

Une fois la paix rétablie, on passera à la phase de construction et de reconstruction, du nouvel état démocratique libyen. On ne trouvera pas mieux que   les multinationales et les experts de l’Occident : une gratitude forte bien reconnue et sciemment méritée. /.

DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI



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