Si dans les pays développés, la notion de distance entre la banlieue et la capitale, ne se vit pas comme un véritable problème épineux, encore moins qu’un simple obstacle à la stabilité, au bien-être, des salariés et de leurs familles, qu’en est-il au Maroc ? En quels termes se pose ce phénomène ? Comment est-il vécu par les principaux concernés ? Quelles en sont les conséquences directes et indirectes sur le rendement des entreprises en particulier, et sur la société en général ?
Pour tenter d’approcher, un tant soit peu, l’action de « navetter » quotidiennement d’un point donné à un autre point nommé, au Maroc, il conviendrait tout d’abord de souligner les caractéristiques propres à la navette, en tant que mouvement, en tant que déplacement inévitable, imposé mais non choisi.
Pour tenter d’approcher, un tant soit peu, l’action de « navetter » quotidiennement d’un point donné à un autre point nommé, au Maroc, il conviendrait tout d’abord de souligner les caractéristiques propres à la navette, en tant que mouvement, en tant que déplacement inévitable, imposé mais non choisi.
La formule du « Maroc utile et du Maroc inutile », employée jadis, y trouverait bien sa pleine justification, lorsqu’il s’agit de citer des exemples de répartition des navettes en deux macro-catégories largement distinctes :
1/ La navette désir/plaisir, sans coup férir, qui permet aux concerné(e)s de bouger, de se déplacer, agréablement, de changer d’air, de découvrir des paysages paradisiaques, grâce au train express de haute gamme, régulièrement climatisé et parfumé, ou par le moyen de covoiturage sympathiquement négocié.
C’est le cas dans plusieurs régions avancées, vu le développement perceptible
Des différentes infrastructures,
2/La navette péril/torture, à coup sûr, qui, quand elle perdure, impose inéluctablement aux concerné(e)s de souffrir, de subir des contraintes psychosomatiques, aux séquelles et aux cicatrices des plus fâcheuses.
C’est le cas dans plusieurs régions retardées, compte tenu de l’état lamentable et particulièrement inquiétant des routes.
Ce que les départements des différents secteurs, ne parviennent pas à comprendre suffisamment ou peu, ce sont des effets de contraintes subies régulièrement, quotidiennement, par les navetteurs dévoués et assidus.
A force de faire des milliers de km dans des conditions matérielles et psychologiques délicates, à force d’être constamment présent, à l’heure, au boulot, et d’être souvent absent de chez lui, un déséquilibre durement frontal et rudement dommageable finira irrémédiablement par se répercuter sur le relationnel du navetteur avec sa famille, sur l’éducation de ses gosses, pour ne citer que ces deux obligations qui ne pardonnent guère.
C’est là un type d’aporie- question logiquement insoluble-que les hauts responsables des différents départements, semblent prendre à la légère, sous un prétexte fautif et boiteux de devoirs et de sacrifices dictés par certaines représentations d’une citoyenneté qui se surpasse, tel le mythe de Sisyphe.
Pour atténuer les effets nuisibles de ce phénomène, qui ne pourrait laisser indifférents, les responsables régionaux des différents secteurs de développement durable, deux règles d’or devraient s’imposer rigoureusement, en l’occurrence celle de l’égalité des chances et d’une sorte d’indemnisation forfaitaire pour risques et périls.
Rendons un vibrant hommage à nos chers et valeureux enseignants navetteurs où
qu’ils se trouvent. Ils font honneur au secteur de l’Education dans les Zones
Eloignées(E.Z.E).
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
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