16 فبراير 2011

LES VERITABLES PREOCCUPATIONS DES SOCIETES MAGHREBINES


Toutes les sociétés des pays développés procèdent régulièrement et rigoureusement à des remises en question, et même à des remises en cause drastiques, de leurs visions et de leurs stratégies de développement durable, en vue de consolider leurs acquis au profit des peuples en général, et des citoyens en particulier.

Ces sociétés se préoccupent surtout et avant tout des besoins essentiels, exprimés, souhaités, et  désirés, des citoyens , appliquant pour la concrétisation  de telles orientations vitales, fondamentales, capitales, des lois de recentrages soutenus, intensifs, sur l’individu, autour duquel pivotent toutes les potentialités, toutes les ressources, tant humaines que matérielles, du pays.


Il s’agit de gérer, de gouverner, de corriger, de rectifier, de se préoccuper…, de s’intéresser à…Tout  est au service de la société, laquelle ne doit aucunement oublier qu’elle est au service de l’enfant, de la femme, de l’homme, du jeune, du malade, etc.   

Gouverner, c’est donc penser au bonheur, à la quiétude, au bien-être, des peuples. Gouverner, c’est planifier, programmer, agir, travailler, pour réaliser, en commun, le bonheur des peuples  Il ne faudrait pas qu’il y ait le moindre malentendu à ce propos !

Or, qu’en est – il au Grand Maghreb ? C’est tout à fait le contraire, c’est le monde à l’envers : des médias, des institutions, des chantiers certes, mais qui font surtout l’apologie des politiques gouvernantes ; des programmes de réalisations certes, mais qui sont loin de répondre aux besoins élémentaires des pauvres populations condamnées, sans appel, à un appauvrissement à court, à moyen, ou à long terme.

Les citoyens du Grand Maghreb ne se sentent pas à l’aise, ils ont peur de l’avenir, de l’avenir officiel que les responsables veulent bien leur imposer, un avenir confus, ténébreux ,édulcoré de discours prometteurs, de slogans tonitruants, où des images d’un monde moderne, miroitant, mirobolant, viennent faussement se calquer sur une dure et rude réalité.



Dans les sociétés du Grand Maghreb, cohabitent par décrets gouvernementaux des plus officiels : des mondes archaïques, des habitations précaires, des modes de vie de sous-hommes qui n’ont point de sens comparés à ceux de surhommes, menant des modèles de vie à la parisienne, dans la mesure où certaines familles peuvent aisément se payer le luxe de prendre l’avion pour aller siroter un diabolo- menthe quelques parts dans les Champs Elysées, pour ne citer que ces nids de chaleur humaine, dont  ne rêverait jamais un Maghrébin , un vrai Magh- moyen.



Au Grand Maghreb, les citoyens n’ont que faire de pub.de gadgets destinées à  d’autres types de publics, à d’autres types de sociétés. Ils n’ont que faire de programmes T.V. destinés à donner au monde des autres rives, une autre image, sur les réalités du Grand Maghreb, destinée elle- même à servir d’embellisseurs de façades, d’éléments constituants des représentations genre : documents sublimes, authentiques.



Toutefois, les populations maghrébines focalisent leurs attentes, sur du concret,  du  vrai, au moins elles font preuve de circonspection et de réalisme citoyens :

Du sucre, du thé, du café, de l’huile, de la semoule, de la farine, du pain…

Du gaz, du carburant avec plomb, peu importe, des voitures d’occasion…

Des légumes, quelques fruits du terroir…

Un logement salubre…

Une école….

Un centre de santé…

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Ce sont là des besoins qui paraissent accessibles, dérisoires, aux yeux de Responsables Maghrébins, à tel point qu’ils se gourent facilement en mésestimant les revendications de citoyennes et de citoyens qui n’ont pas de visions identiques à celles des dirigeants,  de ce grand espace qui s’appelle Le Grand Maghreb « des réalités ».

Quand les populations ne grondent pas, ou peu, quand elles se taisent, leur silence en dit long, parce que c’est désormais leur dignité humaine qui est profondément affectée, blessée.

C’est alors que le processus de révolution populaire envoie ses premiers signes de base : des signes de la résistance tranquille. !./.

DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI

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