07 مايو 2011

MAROC : LIBERTE PROVISOIRE DE LA PRESSE ECRITE

Les journalistes marocains doivent tout faire pour se méfier des traitements abusifs que les responsables leur réservent, chaque fois qu’ils font preuve de créativité et de dynamisme. !     Ils ont du mal à comprendre ce que les autorités compétentes attendent d’eux. Ils sont désormais désorientés, déstabilisés, « déboussolés ».    
De quelles lignes rouges leur parle-t-on souvent ? Ils font pitié, du fait qu’ils ne savent nullement à quel saint se vouer. Le plus souvent, ils sont pris entre le marteau des exigences administratives, et l’enclume d’un lectorat de plus en plus capricieux, difficile.     En effet, les  lecteurs ne se contentent plus de productions écrites expéditives. Conscients des enjeux et des rôles de la presse écrite nationale, dans la formation et le développement de leurs compétences individuelles et collectives, de leur esprit critique d’une part, et de la qualité du produit informatif d’autre part ; les lecteurs donnent l’impression de se  constituer en groupes de pression et d’observation implacables.     Finis les articles rédigés à la hâte, finies les informations banales. Tout le monde exige du sensationnel, du spectaculaire, du pertinent. On n’admet plus d’être pris à la légère ; les nouvelles générations de lecteurs parlent en termes de responsabilités, de règles scripturales, de conscience citoyenne.     La presse écrite se transforme de plus en plus en thèses informatives, en outil de communication au sens jakobsonien du terme. Aucune improvisation n’est tolérée, aucun mensonge n’est permis. Il s’agit bel et bien d’un miroir infaillible de la société.     Aussi les journalistes s’ingénient-ils en permanence à présenter aux lecteurs avisés des produits de haute gamme, de qualité imbattable.  Informer, c’est avant tout dire la vérité ; informer par écrit, c’est agir, réagir, expliquer, justifier, argumenter, dénoncer,  lutter, transformer…     Les autorités compétentes sont vivement appelées à suivre, avec grande harmonie,  le rythme du développement social : la presse écrite se veut une panoplie  d’outils de travail, de preuves, de signes, de reflets qui ne trompent pas.     La lutte contre la dangerosité des maux de la corruption a un prix : il faut savoir ce que l’on cherche, ce que l’on veut.     L’ère de la démocratisation ne saurait s’accommoder avec des accros, des fausses notes, ni avec des libertés provisoires accordées selon des impressions ou des humeurs administratives, irréversiblement révolues. /.  DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI

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